Exemple d'utilisation de facebook par une AMO participante

Doser l'équilibre des risques et des avantages

AMO : Il y a des risques, nous on a un schéma un peu comme ça avec un FB aussi, et on a eu un incident, ça fait un an plus ou moins, et on a, en fait, un couple qui s'est séparé, et le garçon a posté des images, hautement rapprochées de son ex-copine qui faisait dodo, assez dénudée.
Ca a été posté, c'est le seul incident qu'on ait eu en un an - mais oui, c'est déjà assez grave, donc on est intervenu, on a interpellé, on l'a masqué par le moteur de fb, etc., mais voilà. ça peut arriver, celui qui se dit - "c'est super sécurisé" - c'est faux. (...)
Nous on s'est rendus compte que le téléphone ou le sms ça ne marche plus.
Donc le vecteur d'aujourd'hui c'est ça, mais après ce sera un autre - mais aujourd'hui - quand on convoque 20 jeunes via FB, on a quasiment 18 réponses dans l'heure! Dans l'heure! Quel que soit le moment de la journée.(...)

Moi je ne pense pas que ce soit pour être "in" que les professionnels doivent réfléchir à leur présence sur facebook ou Internet en général, je pense que c'est un canal, qui est, aujourd'hui, un des canaux, oui, un canal qui fonctionne aujourd'hui.
Et pour preuve, on est en train de boucler notre diagnostic social, sur les 600 km qu'on gère, si on avait envoyé un questionnaire, ou une lettre, ou un sms à nos jeunes, je pense qu'on n'aurait pas eu de réponse. On a envoyé ça à toutes les familles dans lesquelles on est intervenus l'année passe, au niveau de l'individuel, et on s'est dit, si on a dix réponses sur 80, on sera super contents - on est à plus de 40 réponses en 10 jours - pour des gens qui n'écrivent jamais. Qui font 2000 fautes par phrases, et ils ont répondu, et ce n'est pas des conneries. Et c'est assez intéressant de voir l'intérêt qu'ils mettent : donc ils se sentent interpellés, donc ils se sentent exister - et ce n'est pas pour faire le malin que je dis ça - aujourd'hui c'est cette réalité là, il existent à travers ce vecteur là, ils se sentent reconnus - et ils réagissent de manière quasi normale, alors qu'en temps normal, ils n'aurait pas répondu. Et donc, voilà, c'est un exemple, et il y a sûrement moyen de démonter - il y a sûrement des contre-exemples aussi.

A mettre en lien avec une intervention de Jean-Marc Van Gyseghem.